le soja est-il mauvais pour l'endométriose ?


C’est une question que se posent de nombreuses femmes atteintes d’endométriose. Et pour cause il existe une confusion entre les phytoestrogènes et les vrais œstrogènes….

Certaines femmes l’évitent car les médias le présentent comme un perturbateur endocrinien, alors que les « endogirls » vegan ne disent voir aucune différence avec sa consommation… Qu’en est-il vraiment ? Essayons d’y voir un peu plus clair.

 

Soja et phytoestrogènes

  • Le soja est l’aliment le plus riche en isoflavones, loin devant les autres légumineuses.
  • Mais pas le plus riche en phytoestrogènes d’une manière générale car le lin en contient plus. Ces derniers sont néanmoins différents car il s’agit de lignanes (voir plus loin), et non d’isoflavones.

 

Les isoflavones du soja

Les isoflavones constituent une sous-famille de flavonoïdes (polyphénols) aux propriétés œstrogéniques. Les éléments les plus courants de cette ensemble sont la génistéine, la daidzéine et la glycitéine (mais il en existe d’autres).

La génistéine est la plus active et la plus abondante dans le soja.

Ce qu’il est important de savoir c’est que le soja possède une activité œstrogénique plus faible que les vrais œstrogènes. En effet la daidzéine possède une activité 1000 fois moins forte sur les récepteurs alpha et 500 fois moindre sur les récepteurs bêta, comparativement à l’œstradiol (E2). Plus forte mais néanmoins inférieure à l’E2, la génistéine possède une activité 250 fois plus faible sur les récepteurs alpha et un peu plus basse (13% de moins que l’E2) sur les récepteurs bêta. Cela veut dire que si ces isoflavones sont absorbées, ce qui dépend encore de la flore intestinale, elles tempèrent le climat œstrogénique à la baisse. Ceci peut expliquer pourquoi les femmes asiatiques ont un risque réduit de cancer du sein en raison d’une imprégnation œstrogénique moindre, car elles consomment depuis le plus jeune âge des « pseudo-œstrogènes » moins forts que ceux que leur corps produit. Ils rentrent en compétition avec l’E2 sur les récepteurs aux œstrogènes et induisent une activité plus modérée. Mais cela dépend du type de récepteur et du tissu cible.

 

Soja et endométriose : l'étude japonaise

Tout ceci reste de la pure théorie. Est-ce que la consommation de soja et le risque d’endométriose ont été évalués ?

La réponse est oui, avec une étude japonaise. Ont été recrutées 138 femmes âgées de 20 à 45 ans. Elles ont été classées en trois groupes : groupe contrôle (pas d’endométriose), endométriose débutante (stades I et II) et endométriose avancée (stades III et IV). Les niveaux urinaires de génistéine et daidzéine ont été mesurés et utilisés comme marqueurs de la consommation d’isoflavones. Résultats : des niveaux plus élevés ont été associés à un risque réduit d’endométriose avancée, mais pas d’endométriose débutante [1]. L’étude ne va donc dans le sens où le soja sera délétère, au contraire.

 

Les autres études sur le soja et l’endométriose

Il y a d’autres études sur les isoflavones de soja et l’endométriose, bien qu’elles aient un peu moins de poids que la précédente.

 

  • Daidzéine

Une étude a évalué les effets d’un extrait d’isoflavones en fraction aglycone riche en daidzéine sur la prolifération cellulaire in vitro (cellules humaines) et in vivo avec un modèle animal (souris) [2]. Il faut savoir que la daidzéine est un des 3 principaux phytoestrogènes du soja, avec la génistéine et la glycitéine. Pour ce faire, ils ont prélevé des échantillons de tissu endométrial chez 24 femmes âgées de 23 à 44 ans atteintes d'endométriose. Ils ont utilisé des échantillons de tissus endométriaux sains provenant de 12 autres femmes comme témoins. Les cellules ont ensuite été incubées avec et sans daidzéine. Les scientifiques ont rapporté que l’extrait inhibait la prolifération des cellules endométriales malades mais n’avaient aucun effet sur le groupe témoin.

Dans le modèle animal d'endométriose (évalué dans la même étude), les souris ont reçu une nourriture normale avec ou sans daidzéine pendant trois semaines. Les résultats ont montré que les animaux nourris avec de la daidzéine présentaient moins de lésions de type endométriose que les souris nourries sans. L'analyse d'un marqueur de cellules en prolifération a montré une diminution de la croissance cellulaire dans le groupe nourri avec la daidzéine.

Il est primordiale de préciser que la daidzéine et la moins oestrogénique parmis les 3 phytoestrogènes du soja. Mais cette étude montre que certains « phytohormones » peuvent être bénéfiques.

 

  • Génistéine

Une autre étude sur la souris existe, et cette fois-ci avec la génistéine (phytoestrogène du soja nettement plus œstrogénique que la daidzéine) [3]. Des souris ont été nourries avec de la génistéine pendant 3 semaines, alors que d’autres ont reçu le même phytoestrogène en injections quotidiennes. Seules les injections ont eu un effet de maintien sur les implants chirurgicaux d’endométriose. Cette étude a montré que seules des doses pharmacologiques injectées de génistéine produisaient des effets œstrogéniques suffisants pour soutenir un modèle animal  d’endométriose, contrairement à des apports nutritionnels.

 

  • Les divers phytoestrogènes et l’endométriose

 

Une étude Iranienne très récente [4] a rapporté qu’une consommation élevée de phytoestrogènes était corrélée à une diminution du risque d’endométriose, tout particulièrement pour les composés suivants :  isoflavones, particulièrement la formononétine (légumineuses et le soja) et la glycitéine (soja), mais aussi les lignanes, particulièrement le sécoisolaricirésinol et le matairésinol, et pour finir le coumestrol (bien qu’étant considéré comme le plus œstrogénique des phytoestrogènes). Ces données sont très rassurantes et montrent bien qu’il ne faut pas confondre les composés qui ressemblent aux hormones dans les plantes avec les véritables hormones ! Voici les conclusions des auteurs de l’étude : En raison de la nature inflammatoire de l'endométriose et de l'effet des hormones sur la progression de la maladie, le rôle de la consommation de phytoestrogènes dans la progression et la régression de la maladie devrait être évalué dans de futurs travaux.

 

  • Etude animale sur l’exposition précoce à des doses importantes de soja

En 2019 une étude animale [5], sur des rats femelles âgés de 6 semaines, a évalué l’impact d’apports en soja dans l’alimentation à différents pourcentages. Les animaux ont reçu soit une alimentation sans soja, soit à 10%, 20%, 30%, 40%, 50% et 60% de soja. Sept semaines plus tard de l’endométriose leur a été transplantée. Et finalement 4 semaines plus tard une laparotomie a été effectuée. Il a été observé qu’avec plus de 10% de soja les lésions d’endométriose sont stimulées et se développent.

 

Les limites de cette étude sont les suivantes : l’exposition au soja est très élevée, bien plus que dans une alimentation humaine normale. L’exposition au soja, par rapport à l’âge des animaux correspond à une pré-puberté. Et pour finir il ne s’agit pas d’un développement spontané d’endométriose mais de transplants… Néanmoins on peut se poser la question de l’impact d’une forte consommation de soja tôt dans la vie…

 

Et d’autres études sur les humains ?

  • L’exposition des bébés au soja

Il y en a en effet sur l’alimentation des enfants nourries avec des laits (formules infantiles) à base de soja. Une étude cas-contrôles de 2015 a montré que les femmes qui pendant la petite enfance avaient été nourries régulièrement avec une formule infantile au soja avait un risque de souffrir d’endométriose augmenté de plus de  2 fois à l’âge adulte, comparativement aux femmes qui étant enfants n’avaient pas eu une telle alimentation [6].

Une étude de début 2019, réalisé par le  même chercheur, a montré que des femmes ayant été nourries avec une formule infantile au soja étant petites, comparativement aux femmes pour qui ce n’était pas le cas, étaient plus susceptibles d’avoir recourt à une contraception pour traiter des règles douloureuses (augmentation de 40%) et de souffrir d’inconfort pendant les règles (la plupart des fois, mais pas à chaque fois, quand n’utilisaient pas de contraception hormonale, avec une augmentation de 50%) [7].

Pour ces études il est nécessaire de préciser que le soja pourrait agir comme un probable perturbateur endocrinien chez des nourrissons, alors que chez la femme adulte (chez laquelle les hormones sont nettement plus présentes) il va agir comme un modulateur hormonal (diminuant le climat œstrogénique). On parle d'ailleurs maintenant plutôt de phytoSERM (selective estrogen receptor modulator). Il ne faut donc pas extrapoler les résultats ce ces études sur la petite enfance avec la consommation de soja chez la femme après la puberté…

 

hors endométriose, impact hormonal du soja

 

Consommation de soja et hormones circulantes

 

Une méta-analyse incluant 47 études a évalué l’impact des isoflavones et des aliments à base de soja sur les hormones circulantes [8]. Chez les femmes pré-ménopausées il a été suggéré que la consommation de soja ou d'isoflavones n'affectait pas les taux d’œstradiol, d'estrone ou de SHBG, mais réduisait significativement les résultats de FSH et LH. La durée du cycle menstruel a été augmentée de 1,05 jour. Chez les femmes ménopausées, il n'y a eu aucun effet sur l'œstradiol, l'estrone, la SHBG, la FSH ou la LH, bien qu'il y ait eu une petite augmentation statistiquement non significative de l'œstradiol total avec du soja ou des isoflavones.

 

Femmes asiatiques versus femmes non asiatiques

 

Vingt femmes pré-ménopausées en bonne santé et cyclistes (dix asiatiques et dix non asiatiques) ont participé à une étude d'intervention de 7 mois sur le soja, conçue pour étudier l'effet de la supplémentation sur la fonction ovarienne [9]. Des aliments à base de soja (tofu, lait de soja, pois verts de soja) apportant environ 32mg d'isoflavones par jour ont été ajoutés au régime alimentaire des femmes pendant trois cycles menstruels. L'intervention sur le soja a été associée à une réduction du taux d'œstradiol lutéal (deuxième partie du cycle), mais aucun changement significatif n'a été observé dans la phase folliculaire ou pour la progestérone folliculaire ou lutéale. Fait intéressant : cette diminution n’est apparu que chez les femmes asiatiques. Il est possible de spéculer sur l’impact du microbiote (flore intestinale) influençant l’assimilation des phytoestrogènes. 

 

Soja et syndrome prémenstruel

 

Certaines études montrent une corrélation entre la consommation de soja et des symptômes prémenstruels réduits [10].

 

Une étude (contrôlée randomisée en double aveugle avec cross over) a été effectuée avec des femmes âgées de 18 à 35 ans atteintes d’un syndrome prémenstruel  [11]. Il leur a été donné soit de la protéine de lait, soit de la protéine de soja pour une teneur de  68mg d’isoflavones. Les symptômes spécifiques, les céphalées, la sensibilité mammaire, les crampes et les gonflements ont diminués avec la protéine de soja, pas avec celle de lait.

 

Le soja et la thyroïde

 

Le soja est considéré comme un aliment goitrogène, qui diminue le fonctionnement thyroïdien. Une méta-analyse de 2019 a conclu qu’il pouvait légèrement élever la TSH [12].

 

 

soja et inflammation

Le soja n’est pas considéré comme un aliment inflammatoire, au contraire. Dans une étude transversale chinoise il était associé à des niveaux circulants inférieurs de TNF-alpha, récepteurs TNFR 1 et 2 et IL-6 [13].

Néanmoins dans des études d’intervention où l’on a donné du soja à des patients (diabétiques ou avec du cholestérol) les marqueurs de l’inflammation ne semblaient pas baisser…[14, 15]

 

 

Les autres idées reçues sur le soja

  • La fermentation

On peut lire un peu partout sur le net que le soja fermenté est différent car le processus de fermentation détruit les phytoestrogènes… Il se trouve que c’est faux ! Le tempeh, qui est un produit au soja fermenté, est plus riche en phytoestrogènes (60mg/100g) que le tofu, qui lui n’a subi qu’une coagulation (23mg/100g) [16]. Et même si dans certains produits on estime une perte d’isoflavones par la fermentation, le processus augmente leur assimilation intestinale ! [17]. Mis à part la sauce soja (shoyu ou tamari) qui ne contient presque pas d’isoflavones, les autres produits de soja fermenté en contiennent bel et bien.

 

  • D'autres phytoestrogènes pourtant plus forts

Personne n’en parle (ou de toute évidence ne le sait) mais des phytoestrogènes bien plus forts que ceux du soja existent.

Si la plupart des phytoestrogènes ont une activité œstrogénique bien plus faible que de vraies hormones, il se trouve qu’ils n’ont pas tous la même force. On peut établir ce classement par ordre décroissant :

Coumestrol ≥ 8-prénylnaringénine (hopéine) > équol > génistéine > daidzéine > entérodiol > entérolactone [18].

Le coumestrol est en réalité plus fort que les isoflavones du soja ! [19] Où le trouve-t-on ? Dans la plupart des légumes secs, dans le clou de girofle et l’alfalfa. Tout le monde s’affole sur les phytoestrogènes du soja alors qu’il en existe de plus puissants dans d’autres légumineuses ! La preuve que la rumeur est plus forte que la réalité scientifique…

 

soja, cancers hormono-dépendants et endométriose

L’endométriose est associée à un risque augmenté de cancer des ovaires, de l’endomètre et du sein [20]. Or il se trouve que la consommation de soja est justement associée à une risque réduit de ces trois types de cancer ! [21, 22, 23, 24].

 

Soja et maux de ventre

Le soja ne contient pas seulement des phytoestrogènes, ce qui crée des confusions quand il est mal toléré… En effet si des maux de ventre sont ressentis après sa consommation cela peut venir des FODMAPs, comme le stachyose et le raffinose, deux sucres fermentescibles, ou bien des lectines (substances agressives pour la muqueuse digestive) ou encore de la bêta-conglycinine, une protéine spécifique du soja. Notez que les effets délétères des lectines ou de la bêta-conglycinine du soja sur les intestins ne sont démontrés que dans des études sur les animaux.

 

En pratique

Bien qu’il faille rester prudent, les données sont vraiment rassurantes. La consommation de soja n’est probablement pas à éviter puisqu'il est associé à une baisse du risque d'endométriose dans plusieurs études. Des femmes véganes atteintes d’endométriose ne rapportent pas de différences avec ou sans soja… Mais chaque cas est unique. On peut néanmoins s'interroger sur l'effet potentiellement délétère d'une forte exposition au soja tôt dans la vie... Le choix de ne pas consommer du tout de soja, d’en consommer très peu, un peu, ou plus, dépend de très nombreux paramètres (statut hormonal de la personne, traitements, stade de la maladie, autres pathologies associées : hypothyroïdie, intestins irritables, intolérances individuelles, etc).

 

Fabien Piasco – Tous droits réservés ©

 

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Références

 

  

1.    Tsuchiya M, Miura T, Hanaoka T, Iwasaki M, Sasaki H, Tanaka T, Nakao H, Katoh T, Ikenoue T, Kabuto M, Tsugane S. Effect of soy isoflavones on endometriosis: interaction with estrogen receptor 2 gene polymorphism. Epidemiology 2007 May;18(3):402-8.

2.    Takaoka O, Mori T, Ito F, Okimura H, Kataoka H, Tanaka Y, Koshiba A, Kusuki I, Shigehiro S, Amami T, Kitawaki J. Daidzein-rich isoflavone aglycones inhibit cell growth and inflammation in endometriosis. J. Steroid Biochem. Mol. Biol. 2018 Jul ;181 : 125-132.

3.    Cotroneo MS1, Lamartiniere CA. Pharmacologic, but not dietary, genistein supports endometriosis in a rat model. Toxicol. Sci. 2001 May ; 61(1) : 68-75.

4.    Youseflu S, Jahanian Sadatmahalleh SH, Mottaghi A, Kazemnejad A. Dietary Phytoestrogen Intake and The Risk of Endometriosis in Iranian Women: A Case-Control Study. Int J Fertil Steril. 2020 Jan;13(4):296-300.

5.    Mvondo MA, Ekenfack JD, Minko Essono S, Saah Namekong H, Awounfack CF, Laschke MW, Njamen D. Soy Intake Since the Prepubertal Age May Contribute to the Pathogenesis of Endometriosis in Adulthood. J Med Food. 2019 Jun;22(6):631-638.

6.    Upson K, Sathyanarayana S, Scholes D, Holt VL. Early-life factors and endometriosis risk. Fertil. Steril. 2015 Oct ; 104(4) : 964-971.

7.    Upson K, Adgent MA, Wegienka G, Baird DD. Soy-based infant formula feeding and menstrual pain in a cohort of women aged 23-35 years. Hum. Reprod. 2019 Jan. 1 ; 34(1):148-154.

8.    Hooper L, Ryder JJ, Kurzer MS, Lampe JW, Messina MJ, Phipps WR, Cassidy A. Effects of soy protein and isoflavones on circulating hormone concentrations in pre- and post-menopausal women: a systematic review and meta-analysis. Hum Reprod Update. 2009 Jul-Aug;15(4):423-40.

9.    Wu AH, Stanczyk FZ, Hendrich S, Murphy PA, Zhang C, Wan P, Pike MC.Effects of soy foods on ovarian function in premenopausal women. Br J Cancer. 2000 Jun;82(11):1879-86.

10. Kim HW, Kwon MK, Kim NS, Reame NE. Intake of dietary soy isoflavones in relation to perimenstrual symptoms of Korean women living in the USA. Nurs Health Sci. 2006 Jun;8(2):108-13.

11. Bryant M, Cassidy A, Hill C, Powell J, Talbot D, Dye L. Effect of consumption of soy isoflavones on behavioural, somatic and affective symptoms in women with premenstrual syndrome. Br J Nutr. 2005 May;93(5):731-9.

12. Otun J, Sahebkar A, Östlundh L, Atkin SL, Sathyapalan T. Systematic Review and Meta-analysis on the Effect of Soy on Thyroid Function. Sci Rep. 2019 Mar 8;9(1):3964.

13. Wu SH, Shu XO, Chow WH, Xiang YB, Zhang X, Li HL, Cai Q, Ji BT, Cai H, Rothman N, Gao YT, Zheng W, Yang G. Soy food intake and circulating levels of inflammatory markers in Chinese women. J Acad Nutr Diet. 2012 Jul;112(7):996-1004, 1004.e1-4.

14. Miraghajani MS, Esmaillzadeh A, Najafabadi MM, Mirlohi M, Azadbakht L. Soy milk consumption, inflammation, coagulation, and oxidative stress among type 2 diabetic patients with nephropathy. Diabetes Care. 2012 Oct;35(10):1981-5. Epub 2012 Jul 11.

15. Blum A, Lang N, Peleg A, Vigder F, Israeli P, Gumanovsky M, Lupovitz S, Elgazi A, Ben-Ami M. Effects of oral soy protein on markers of inflammation in postmenopausal women with mild hypercholesterolemia. Am Heart J. 2003 Feb;145(2):e7.

16. USDA Database for the Isoflavone Content of Selected Foods. Release 2.0. Sept 2008.

17. Hutchins AM, Slavin JL, Lampe JW. Urinary isoflavonoid phytoestrogen and lignan Excretion After Consumption of Fermented and Unfermented Soy Products. J Am Diet Assoc. 1995.

18. Institut Français pour la Nutrition (IFN). Phyto-œstrogènes et santé : bénéfices et inconvénients. Lettre scientifique de l’IFN Avril 2010 N°143.

19. Hopert AC, Beyer A, Frank K, Strunck E, Wünsche W, Vollmer G. Characterization of estrogenicity of phytoestrogens in an endometrial-derived experimental model. Environ Health Perspect. 1998 Sep; 106(9): 581–586.

20. Dahiya A, Sebastian A, Thomas A, George R, Thomas V, Peedicayil A. Endometriosis and malignancy: The intriguing relationship. Int J Gynaecol Obstet. 2021 Jan 8.

21. Zhang GQ, Chen JL, Liu Q, Zhang Y, Zeng H, Zhao Y. Soy Intake Is Associated With Lower Endometrial Cancer Risk: A Systematic Review and Meta-Analysis of Observational Studies. Medicine (Baltimore). 2015 Dec;94(50):e2281.

22. Qu XL, Fang Y, Zhang M, Zhang YZ. Phytoestrogen intake and risk of ovarian cancer: a meta- analysis of 10 observational studies. Asian Pac J Cancer Prev. 2014;15(21):9085-91.

23. Wang Q, Liu X, Ren S. Tofu intake is inversely associated with risk of breast cancer: A meta-analysis of observational studies. PLoS One. 2020 Jan 7;15(1):e0226745.

24. Chi F, Wu R, Zeng YC, Xing R, Liu Y, Xu ZG. Post-diagnosis soy food intake and breast cancer survival: a meta-analysis of cohort studies. Asian Pac J Cancer Prev. 2013;14(4):2407-12.